Pourquoi les maladies chroniques devraient être reconnues comme un vrai handicap ?

handicaps : les 4 logos (une personne en fauteuil roulant, le sigle malentendant, le sigle malvoyant et handicap mental)

80% des handicaps sont invisibles. 

Mais les personnes touchées par une maladie chronique ne se définissent pas comme travailleurs handicapés. 

Les personnes que j’accompagne n’ont pas toutes conscience des possibilités d’aménagement spécifiques pour compenser les limitations occasionnées par la fatigue et les douleurs chroniques ou par les symptômes souvent imprévisibles. 

La principale raison à cette méconnaissance est une mauvaise représentation du handicap et surtout le fait que la maladie est très peu associée à celui-ci. Et ce, à cause d’une définition incomplète de la maladie chronique. 

Cette mauvaise représentation amène souvent les malades à cacher leur état à leur employeur, à Pôle emploi et à leurs amis. 

C’est un vrai problème tant pour les entreprises que pour les malades eux-mêmes

Un nombre croissant de personnes touchées

En 2017, nous comptions plus de 20% de la population française touchée par une maladie chronique soit une personne sur 4. Dans les années à venir, au regard des estimations de l’inspection générales des affaires sociales et de la crise sanitaire que nous vivons depuis décembre 2019, nous pourrions atteindre les 1 personne sur 3 voire les 1 personne sur 2. 

Cette augmentation entrainera donc forcément des conséquences au niveau des entreprises et au niveau du modèle de santé actuel. 

L’impact sera financier (précarité des personnes fortement touchées, coût de l’absentéisme, coût du turn-over, etc.), organisationnel (plus d’absences, moins de main-d’oeuvres, surcharge de travail pour certains collaborateurs) et structurel (le fonctionnement des entreprises se verra forcément remis en question) 

Un parcours aux nombreux handicaps

1 personne sur 4 se retrouve dans un parcours semé d’embuches. 

Son parcours étudiant est souvent accidenté : nombreux se retrouvent sans diplôme faute d’avoir pu bénéficier d’un accompagnement adapté par rapport à leur fatigue et leur problème de concentration. Ça a d’ailleurs été le cas de ma partenaire Aurélie Hampel qui a dû arrêter ses études. 

Ils doivent alors choisir entre le travail précaire qu’ils ne pourront pas tenir à terme ou l’entreprenariat. 

D’autres pourront finir leur parcours tant bien que mal mais arrivés sur le chemin du travail se verront refuser certains aménagement : 

  • l’accès au télétravail qui permet de réduire considérablement la fatigue et les douleurs est toujours difficile dans certains secteurs malgré la crise
  • les aménagements d’horaire sont souvent refusés et conduisent souvent les personnes malades à perdre l’accès de certains postes à forte valeur ajoutée intellectuelle

Une identification avec le handicap nécessaire

Il est donc nécessaire de revoir aujourd’hui la définition de la maladie chronique et d’inclure la notion de handicap. 

Je vous en parle d’ailleurs dans un article posté sur LinkedIn

Il est également nécessaire que les malades chroniques s’identifient eux-mêmes comme travailleurs handicapés. Cette assimilation permettra de modifier la vision de la société sur les difficultés que nous vision au quotidien. 

Et enfin, il est nécessaire que les acteurs économiques et sociaux identifient eux-mêmes l’intérêt et l’impact positif de reconnaître des personnes touchées par une maladie chronique. 

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Illustration monstera, maladie chronique